LE CHER

LE CHER

Ce cours d’eau de 2ème catégorie piscicole a une longueur totale de 368 km, dont 52 s’écoulent dans notre département.

D’une largeur moyenne de 80 mètres, le Cher est une rivière canalisée en amont de Tours par une succession de barrages tous les 5 km en moyenne. En aval de Tours, deux barrages maintiennent des hauteurs conséquentes. Ce secteur est très adapté à la pêche en float-tube.

En aval de Savonnières jusqu’à la confluence avec la Loire, la rivière est très sauvage.

Le Cher est un des cours d’eau les plus fréquentés du département compte tenu de sa grande accessibilité, avec des chemins qui le longent presque de façon continue, plus particulièrement en amont de Tours.

Par ailleurs, certains petits affluents comme le Filet (à Tours en rive droite) ou le petit Cher (en amont du barrage du Grand moulin, en rive gauche) se prêtent très bien à la pêche de loisir, notamment au niveau des confluences avec le Cher.

Parcours de pêche

Parcours de 13,85 km : lots 1 – 2 – 3 – 4 et 5 – Ce parcours (en moyenne 1 m d’eau au bord et 2,5 à 3 m au large) accueille 4 barrages à aiguilles (Chisseaux, Civray, Bléré, Vallet à Dierre).

Parcours de 7.3 km : lots 6 et 7 – Lieu-dit « La Boulaye » jusqu’au barrage de Roujoux.

Parcours de 5 km : lot 8 – du barrage de Roujoux au barrage de Larçay – communes de Véretz et de Larçay.

Parcours de 5.79 km : lot 9 – du barrage de Larçay aux 2 barrages de Rochepinard.

Parcours de 3.58 km : lot 11 : Aval du petit et du Grand barrage de Rochepinard.

Parcours de 15.5 km : lot H12 – H13 – H14 – commune de la Riche depuis le ruisseau St-François (500m en amont du périphérique) jusqu’au bec du Cher sur les 2 rives.

Son peuplement piscicole

Le Cher est un axe migratoire, plus particulièrement pour la truite de mer, l’ anguille, l’alose, la lamproie et le mulet. Les équipements des barrages pour assurer leur franchissement sont réalisés ou en cours d’étude.

La passe à poisson de l'Ile-Balzac

L’équipement du barrage de Rochepinard s’insère dans un programme de restauration des rivières et de rétablissement de la continuité écologique à l’échelle de la Loire, qui vise notamment à assurer la migration des poissons.

Le barrage de Rochepinard est situé à l’aval du bassin du Cher; il était considéré avant son aménagement comme très difficilement franchissable par les poissons et le principal verrou de la partie aval du Cher.

Le bassin du Cher représente 10% des potentialités d’accueil pour les poissons migrateurs comme l’alose, les lamproies ou l’anguille.

Cet enjeu piscicole a conduit l’Etat à prendre un Arrêté Ministériel en 2002 notamment sur le Cher afin de contraindre les propriétaires d’ouvrages, dont la ville de Tours, de mettre en place un dispositif de franchissement au droit de chaque ouvrage bloquant.

Par ailleurs, dans la mesure où un usage sportif (canoé kayak, aviron en amont du barrage) était aussi avéré sur le site, la ville de Tours, puis Tours plus par la suite, ont opté pour la création d’une rivière de contournement.

Les travaux ont donc consisté à fractionner les 2.6 m de chute sur une rivière de 200 m de long afin de faciliter la remontée des poissons.

Lorsque les poissons remontent la rivière, ils se retrouvent in fine en face de différentes passes à poissons qui permettent la remontée de la plupart des poissons vivant dans le Cher.

Cette rivière est exceptionnelle à plus d’un titre, et plus particulièrement par le débit qui transite dans celle-ci. Il est de 20% du débit moyen de la rivière et beaucoup plus en période de basses eaux. Ceci permet un attrait exceptionnel des poissons vers la passe à poisson (ce qui fait souvent défaut dans la majeure partie des dispositifs de franchissement).

Les petites structures en béton (« boites à œufs ») qui sont implantées au fond et en bordure de la rivière de contournement sont destinées à la migration des anguilles.

Les plots en plastiques implantés dans la rivière servent à créer des entonnoirs et ainsi rehausser le niveau d’environ 20cm tous les 10m.

Une configuration type est propice à la migration des poissons. Elle peut être adaptée ponctuellement pour des activités liées au canoë/kayak.

Les mois les plus sensibles pour les poissons migrateurs sont ceux les mois d’avril à juin.

Les travaux débutés en 2010 se sont achevés en 2011 pour un coût de 4,7 millions d’euros.

Lors des différentes observations réalisées sur le site, il a été mis en évidence au moins une quinzaine d’espèces de poisson :

des poissons d’eaux vives (hotu, Chevesne…), d’eaux calmes (gardon, ablette, brème…), des carnassiers (brochet, sandre, silure…) et bien sûr des poissons migrateurs (alose, lamproie, anguille).

Ce dispositif, tout à fait exceptionnel, est fonctionnel et permet également de concilier d’autres usages.

Il n’en reste pas moins que les barrages, en aval et en amont de Tours, sont eux beaucoup plus difficiles à franchir (en fonction des débits de la rivière et de la gestion des ouvrages), ce qui ne permet pas à la majorité des poissons migrateurs d’atteindre les meilleures frayères situées dans le Loir-et-Cher ou dans le Cher. L’effort doit donc se poursuivre sur ces barrages.